Prostatectomie radicale par voie coelio-chirurgicale

La prostatectomie radicale est la chirurgie la plus courante pour traiter un cancer de la prostate.
C’est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever la prostate au complet ainsi les vésicules séminales (poches qui contiennent du liquide destiné à nourrir les spermatozoïdes) qui lui sont liées.

La prostatectomie radicale ou ablation de la prostate par voie coelio-chirurgicale

La prostatectomie radicale est la chirurgie la plus courante pour traiter un cancer de la prostate.
C’est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever la prostate au complet ainsi que les vésicules séminales (poches qui contiennent du liquide destiné à nourrir les spermatozoïdes) qui lui sont liées.

En quoi consiste la prostatectomie radicale, les principes de l’intervention

L’anesthésie est générale. L’intervention est réalisée par voie coelio-chirurgicale (micro-incisions) et consiste à retirer en totalité la prostate et les vésicules séminales. 4 trocarts sont mis en place: 1 pour la caméra dirigée par un système robotique commandé à la voix, et 3  pour le passage des instruments. Ainsi, il n’y a pas besoin d’effectuer de grande incision.

Une fois le bloc prostate-vésicules séminales ôté, la continuité entre l’urètre et la vessie est rétablie par des sutures. Une sonde vésicale est alors placée en fin d’intervention afin d’évacuer les urines et de protéger et faciliter la cicatrisation de cette suture. La prostate est ensuite retirée au bloc dans un sac par une minime incision au niveau de la partie basse du ventre. Pour finir, un drain abdominal est parfois mis en place.

Après l'opération

L’un des gros avantages des techniques coelioscopiques (micro-incisions) est de réduire considérablement la gêne douloureuse postopératoire. De plus, l’assistance robotique permet une meilleure vision, un geste précis, sans tremblement et un meilleur confort pour le chirurgien. Ces techniques limitent les actions traumatiques pendant l’intervention.

Ainsi dès le lendemain, la mobilisation et notamment le lever peuvent être effectués généralement sans problème.

  • La sonde vésicale mise en place lors de l’intervention sera laissée en place 4 à 7 jours en moyenne.
  • La sortie est souvent possible dès le 2ème jour après l’intervention (le patient sortant alors avec la sonde urinaire), ou vers le 5-7ème jour post-opératoire, après retrait de la sonde urinaire.
  • Une consultation de contrôle est prévue 1 à 2 mois plus tard, puis tous les 6 mois (bilan clinique et biologique par PSA).

Les effets secondaires possibles

  • Peut survenir un écoulement d’urine par le drain mis en place au contact de la suture entre l’urètre et la vessie. Il existe donc un défaut momentané de cicatrisation de la suture qui nécessite le maintien du drainage pour quelques jours supplémentaires.
  • Une infection urinaire pourra nécessiter un traitement antibiotique de quelques jours.
  • Après le retrait de la sonde vésicale, il est possible de ressentir des difficultés à uriner. L’évolution est généralement favorable en quelques jours ou semaines. Une incontinence urinaire permanente est devenue maintenant très rare.
  • De même, il est habituel d’observer un peu de sang dans les urines pendant quelques jours tout comme quelques brûlures en urinant.
  • Des troubles de l’érection en post-opératoire sont habituels et peuvent durer de quelques semaines à plusieurs mois, avec une possibilité d’un retour progressif des érections jusqu’à 18 à 24 mois. Cela peut dépendre de la qualité des érections avant l’opération, de l’âge du patient et de sa motivation, mais aussi des possibilités opératoires de préservation des nerfs érectiles, en fonction de l’extension de la maladie prostatique. Des traitements médicaux ou mécaniques peuvent par la suite être mis en route pour favoriser les érections.
  • Les plaies du rectum durant l’intervention sont rares.

Les praticiens