Biopsies de prostate et ciblage des zones suspectes par fusion IRM / Echographie

En France, le cancer de la prostate est le plus répandu chez l’homme avec plus de 50 000 cas chaque année. Il est la deuxième cause de mortalité chez l’homme (11 % des décès par cancer) derrière le cancer bronchique et devant le cancer du côlon et du rectum. Au-delà de 70 ans, il constitue le premier motif de décès par cancer.

Depuis plusieurs années, la Clinique Urologique Nantes-Atlantis axe ses recherches sur les techniques de cartographies 3D des biopsies prostatiques (prélever un petit morceau de tissu sur la prostate pour l’analyser) dans la perspective d’améliorer le diagnostic, tout en diminuant l’agressivité potentielle des prélèvements prostatiques nécessaires à l’établissement de ces diagnostics cancérologiques.

Biopsie Prostate : IRM Echographie

En France, le cancer de la prostate est le plus répandu chez l’homme avec plus de 50 000 cas chaque année. Il est la deuxième cause de mortalité chez l’homme (11 % des décès par cancer) derrière le cancer bronchique et devant le cancer du côlon et du rectum. Au-delà de 70 ans, il constitue le premier motif de décès par cancer.

Depuis plusieurs années, la Clinique Urologique Nantes-Atlantis axe ses recherches sur les techniques de cartographies 3D des biopsies prostatiques (prélever un petit morceau de tissu sur la prostate pour l’analyser) dans la perspective d’améliorer le diagnostic, tout en diminuant l’agressivité potentielle des prélèvements prostatiques nécessaires à l’établissement de ces diagnostics cancérologiques.

En quoi consiste la biopsie prostatique, l’examen indispensable au diagnostic du cancer de la prostate : les principes de l’intervention

La biopsie de la prostate est un examen qui consiste à prélever un ou plusieurs petits morceaux du tissu de la prostate, en passant à travers la paroi du rectum. Cet examen est réalisé si la prostate du patient a un aspect anormal au toucher rectal et/ou s’il a une élévation du taux de P.S.A. lors de sa prise de sang (protéine sécrétée par la prostate).

La valeur normale du taux de PSA est : 

  • Avant 50 ans : inférieur à 2,5 ng/ml
  • Entre 50 et 60 ans : inférieur à 3,5 ng/ml
  • Entre 60 et 70 ans : inférieur à 4,5 ng/ml
  • Entre 70 et 80 ans : inférieur à 6,5 ng/ml

Principes de l'intervention

La Clinique Urologique Nantes Atlantis est la première clinique de tout le grand ouest à s’équiper d’un tel dispositif : cibler la partie suspecte à prélever, reconnue préalablement sur l’IRM prostatique combinée à une échographie 3D pour ne faire que des prélèvements limités. C’est donc cette technique novatrice, qu’utilise et développe l’équipe urologique au travers de l’utilisation d’une unité de traitement informatique (logiciel Urostation développé par la société française KOELIS).

L’intervention peut se dérouler sous sédation par neurolept-analgésie ou sous anesthésie générale.

  • L’hospitalisation n’est en générale que de quelques heures et se déroule en chirurgie ambulatoire (dans la journée).
  • Un traitement antibiotique de courte durée est parfois mis en route avant la réalisation des biopsies.
  • Une préparation du rectum est aussi réalisée pour obtenir une ampoule rectale vide au moment des prélèvements.
  • Les biopsies sont réalisées par voie transrectale ou périnéale, sous contrôle échographique avec fusion des images réalisées en IRM (appareil UROSTATION), ceci permettant un meilleur ciblage des biopsies.
  • Après l’intervention, les médecins anatomopathologistes vont examiner les tissus afin de révéler la présence ou non d’un cancer de la prostate et de le traiter.

Après l'opération

  • Un inconfort peut être observé durant quelques heures, mais il s’agit d’un acte généralement indolore.
  • La sortie est possible quelques heures plus tard, après s’être assuré que le patient urine normalement.
  • Une visite de contrôle est prévue 10 à 15 jours après l’intervention pour la communication des résultats suite à l’analyse des tissus.

Les effets secondaires possibles

  • Du sang dans les urines, dans le sperme ou dans les selles est possible pendant quelques heures ou quelques jours après l’intervention.
  • Des difficultés pour uriner (ou des envies fréquentes d’uriner) peuvent apparaitre par la suite. Un avis du médecin traitant ou du chirurgien urologique sera alors nécessaire.
  • L’infection urinaire post-opératoire, tout comme l’infection de la prostate, est rare. 
  • En cas de fièvre secondaire aux biopsies, il est impératif de reprendre contact avec le service d’urologie.

Les praticiens

La nécessité de la surveillance active pour le dépistage du cancer de la prostate

Le dépistage de ce cancer est basé sur le dosage du PSA et la réalisation du toucher rectal. Néanmoins, l’utilisation du dosage du PSA conduit, dans près de 30% des cas, à découvrir des cancers, de petite tailles, peu agressifs, qui ne nécessiteraient aucun traitement.

Depuis plusieurs années, les recommandations nationales et internationales (Association Française d’Urologie, Association Européenne et Américaine d’Urologie…) proposent une alternative aux traitements radicaux du cancer : la Surveillance Active.

Pourquoi la surveillance active ?

De nombreux cancers de la prostate progressent lentement et ne nécessitent donc pas de traitement au moment du diagnostic.  La validité de cette approche a été confirmée par plusieurs séries prospectives, certaines ayant maintenant un long suivi. Une surveillance active, grâce à des contrôles réguliers, devient alors une option thérapeutique possible pour les hommes dont le cancer est de petite taille et de faible agressivité. Le but de la surveillance active est alors de différer un traitement immédiat du cancer, de suivre attentivement l’évolution naturelle de la maladie pour ne la traiter qu’en cas de progression.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la surveillance active, consultez notre Avis d’Expert.