
Un contexte de discrimination tarifaire
La Clinique Urologique Nantes Atlantis s’élève contre une décision gouvernementale annoncée le 26 mars 2024, prévoyant une hausse de financement de 4,3 % pour les hôpitaux publics, contre seulement 0,3 % pour les cliniques et hôpitaux privés. Cette mesure, perçue comme une discrimination, menace la viabilité financière des établissements privés, particulièrement ceux indépendants comme la clinique.
Une mobilisation solidaire
Sous l’égide de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), la clinique participera à une grève nationale à compter du 3 juin 2024, pour dénoncer cette inégalité et demander une revalorisation des tarifs des actes médicaux. Camilla Belbeoc’h, Directrice Générale de l’établissement, souligne :
« Nous ne privilégions pas les chirurgies lucratives au détriment des autres. Nous soignons nos patients indépendamment de leurs moyens »
Des répercussions sur l’hospitalisation privée
L’hospitalisation privée en France représente :
- 35 % de l’activité hospitalière.
- Seulement 18 % des dépenses d’assurance maladie, malgré la prise en charge de 20 % des patients bénéficiant d’aides sociales comme la CMU ou l’AME.
Dans certains territoires, le secteur privé est le principal acteur de santé, parfois le dernier recours face à une pénurie de professionnels.
La situation de la clinique urologique nantes atlantis
En tant qu’établissement mono-disciplinaire indépendant, la clinique est particulièrement vulnérable à ces restrictions tarifaires. Avec plus de 7 000 patients accueillis chaque année, elle dépend largement des décisions de tarification de l’État. Une augmentation de 5 % des tarifs est jugée nécessaire pour faire face à l’inflation et à la hausse des coûts énergétiques.
Un appel au dialogue et à l’équité
La clinique et la FHP demandent un dialogue avec le gouvernement pour établir une tarification plus juste, alignée sur les réalités économiques du secteur privé. Cette mobilisation vise également à garantir un accès aux soins de qualité pour tous les patients.