Cancer des testicules : détection précoce et prise en charge

Le cancer des testicules est relativement rare, mais reste le cancer le plus fréquent chez les hommes jeunes (entre 15 et 35 ans). En France, environ 2 700 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Lorsqu’il est détecté tôt, le taux de guérison est très élevé (plus de 95 %). Cet article a pour objectif d’informer les patients et leurs proches sur les facteurs de risque, l’auto-examen, les signes d’alerte et les modalités de prise en charge, afin de favoriser un dépistage précoce et une prise en charge adaptée.

Qui est concerné ?

  • Âge : le pic de fréquence se situe entre 20 et 34 ans.
  • Antécédents : antécédents de cryptorchidie (testicule non descendu) ou d’hypospadias augmentent le risque.
  • Antécédents familiaux : avoir un parent au premier degré (père ou frère) atteint de cancer des testicules double le risque.
  • Origine ethnique : les hommes d’origine caucasienne présentent un risque légèrement plus élevé.

Pourquoi l’auto-examen est essentiel ?

Contrairement au cancer de la prostate (qui nécessite un toucher rectal et un dosage de PSA pour être dépisté), le cancer des testicules se repère souvent par la présence d’une masse ou d’une modification de taille ou de forme à la palpation. L’auto-examen mensuel, réalisé en quelques minutes, peut permettre de détecter une anomalie avant même l’apparition de douleurs.

Comment pratiquer l’auto-examen ?

  1. Prenez une douche chaude :
    • La chaleur détend le scrotum, ce qui facilite la palpation.
  2. Palpez chaque testicule :
    • Placez le pouce et l’index sous le testicule et faites-le rouler doucement entre vos doigts.
    • Comparez les deux testicules afin de repérer une différence de taille, de forme ou la présence d’une masse.
    • Si vous ressentez une douleur inhabituelle ou découvrez une bosse, une grosseur ou un gonflement, il est recommandé de consulter sans tarder.
  3. Référez-vous aux signes d’alerte :
    • Grosseur indolore dans un testicule.
    • Enroulement ou sensation de lourdeur dans le scrotum.
    • Douleur sourde dans le bas de l’abdomen ou de l’aine.
    • Peu fréquent : fièvre, malaise ou gêne lors de l’érection.

Astuce : réalisez cet auto-examen chaque mois au même moment (par exemple après la douche), pour détecter toute variation par rapport au mois précédent.

Quand consulter un professionnel de santé ?

Dès la moindre anomalie :

  • Une bosse, une grosseur ou un gonflement inhabituel d’un testicule.
  • Une douleur persistante ou une sensation de lourdeur dans le scrotum.
  • Un changement de taille ou de consistance.

En cas de doute, il ne faut pas attendre : prenez rendez-vous avec votre médecin traitant ou directement avec un urologue. Un examen clinique complet, parfois complété par une échographie, permettra de confirmer ou d’écarter l’éventualité d’un cancer.

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